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Beaucoup d’entrepreneurs veulent une marque “qui leur ressemble”. C’est tentant, logique, flatteur.
On y met ses goûts, ses codes, son univers. On veut que les gens sentent “qui on est”.
Mais cette démarche pose une vraie question stratégique : que devient la marque quand elle vit sans vous ?
Certaines figures ont choisi de brander leur personne.
Pink Pony Creative, c’est une créa + une couleur + une attitude.
Karl Lagerfeld, c’était des lunettes, un col haut, des cheveux tirés, un ton tranchant. On est à la frontière entre la marque et le costume de scène.
C’est brillant. C’est maîtrisé. Mais ce n’est pas transférable : la marque vit tant que la personne est là.
D’où l’importance d’une vraie stratégie de marque, qui dépasse l’individu et permet de construire un système durable.
Prenez Les Secrets de Loly. Une marque fondée par Kelly Massol, très incarnée au départ, avec une histoire personnelle forte.
Et puis, une notoriété croissante, une audience élargie, et une marque qui dépasse sa fondatrice.
C’est là que la question se pose : comment la marque évolue, se professionnalise, prend son autonomie ?
Les vraies marques puissantes savent s’appuyer sur leurs fondatrices et fondateurs, mais elles finissent par exister au-delà.
C’est un vrai chantier de branding digital : rendre la marque indépendante, sans perdre l’authenticité.
Tout autour pousse à l’inverse. LinkedIn valorise les profils ultra marqués. On like des têtes, pas des slogans.
Alors qu’en réalité, le défi est ailleurs : faire vivre un système. Construire une structure qui parle sans voix, mais qui reste une vraie identité.
Une marque qui vous dépasse. Qui raconte une histoire indépendante, claire et forte.
Et c’est peut-être ça, le vrai choix stratégique : savoir jusqu’où votre marque doit vous ressembler… et jusqu’où elle doit vous effacer un peu.
